Titre de série : | A la recherche du temps perdu, [6] | Titre : | Albertine disparue | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Marcel Proust (1871-1922), Auteur ; Anne Chevalier (1935-....), Editeur scientifique | Editeur : | Paris : Gallimard | Année de publication : | 1990 | Collection : | à la recherche du temps perdu num. [6] | Importance : | XXXV-361 p. | Présentation : | couv. ill. en coul. | Format : | 18 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-07-038233-0 | Prix : | 35 F | Note générale : | Bibliogr. p. 304-305 | Langues : | Français (fre) | Index. décimale : | R Roman Adultes | Résumé : | «Mademoiselle Albertine est partie !» Comme la souffrance va plus loin en psychologie que la psychologie ! Il y a un instant, en train de m'analyser, j'avais cru que cette séparation sans s'être revus était justement ce que je désirais, et comparant la médiocrité des plaisirs que me donnait Albertine à la richesse des désirs qu'elle me privait de réaliser, je m'étais trouvé subtil, j'avais conclu que je ne voulais plus la voir, que je ne l'aimais plus. Mais ces mots : «Mademoiselle Albertine est partie» venaient de produire dans mon c?ur une souffrance telle que je sentais que je ne pourrais pas y résister plus longtemps. Ainsi ce que j'avais cru n'être rien pour moi, c'était tout simplement toute ma vie. |
A la recherche du temps perdu, [6]. Albertine disparue [texte imprimé] / Marcel Proust (1871-1922), Auteur ; Anne Chevalier (1935-....), Editeur scientifique . - Gallimard, 1990 . - XXXV-361 p. : couv. ill. en coul. ; 18 cm. - ( à la recherche du temps perdu; [6]) . ISBN : 978-2-07-038233-0 : 35 F Bibliogr. p. 304-305 Langues : Français ( fre) Index. décimale : | R Roman Adultes | Résumé : | «Mademoiselle Albertine est partie !» Comme la souffrance va plus loin en psychologie que la psychologie ! Il y a un instant, en train de m'analyser, j'avais cru que cette séparation sans s'être revus était justement ce que je désirais, et comparant la médiocrité des plaisirs que me donnait Albertine à la richesse des désirs qu'elle me privait de réaliser, je m'étais trouvé subtil, j'avais conclu que je ne voulais plus la voir, que je ne l'aimais plus. Mais ces mots : «Mademoiselle Albertine est partie» venaient de produire dans mon c?ur une souffrance telle que je sentais que je ne pourrais pas y résister plus longtemps. Ainsi ce que j'avais cru n'être rien pour moi, c'était tout simplement toute ma vie. |
A la recherche du temps perdu, [6]. Albertine disparue
«Mademoiselle Albertine est partie !» Comme la souffrance va plus loin en psychologie que la psychologie ! Il y a un instant, en train de m'analyser, j'avais cru que cette séparation sans s'être revus était justement ce que je désirais, et comparant la médiocrité des plaisirs que me donnait Albertine à la richesse des désirs qu'elle me privait de réaliser, je m'étais trouvé subtil, j'avais conclu que je ne voulais plus la voir, que je ne l'aimais plus. Mais ces mots : «Mademoiselle Albertine est partie» venaient de produire dans mon c?ur une souffrance telle que je sentais que je ne pourrais pas y résister plus longtemps. Ainsi ce que j'avais cru n'être rien pour moi, c'était tout simplement toute ma vie.
Proust, Marcel (1871-1922) -
Paris : Gallimard - 1990
Bibliogr. p. 304-305
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